

Fraternité saint Colomban
Saint Colomban
Né dans le Leinster en Irlande, saint Colomban reçoit la mission de ré évangéliser l'Europe occidentale. Son périple va l'amener de la Bretagne jusqu'à l'Italie, en passant par l'Allemagne et surtout par la Brie. Accueilli dans les plus grandes familles noble de son époque, il en bénit les enfants. Suivant son modèle qu'il va mettre en oeuvre à Luxeuil, ses jeunes nobles mérovingiens vont à leur tour créer des abbayes. C'est ainsi que l'occident voit au VIIème siècle naître le premier réseau de monastères. Peu à peu, la vie s'organise dans ses communautés. Ainsi, les disciples de saint Colomban se tournent aussi vers saint Benoit où ils trouvent un moyen de parfaire leurs dévotions. Une règle mixte est née. Elle unit les préceptes de saint Colomban, d'un naturel intransigeant, à la tempérance bénédictine. Colomban que l'on nomme souvent le marcheur de Dieu, finira son épopée européenne à Bobbio, au nord de l'Italie. Il nous aura laissé deux règles de vie, une pour les moines, une pour les laïques, et plusieurs poèmes. Tous ses textes invitent à une communion entre croyants et non croyants pour parfaire une humanité grandissante.
Vincent MAJEWSKI
statue de saint Colomban à Luxeuil


Eglise Saint-Christophe de La Trétoire
L'église Saint-Christophe de La Trétoire
En 1781, Michelin écrit dans ses Essais historiques et statistiques qu'il existe à La Trétoire « une petite église mal entretenue ». Elle est placée sous le vocable de Saint-Christophe. Celle-ci est assez peu fréquentée puisque sur les 519 habitants du lieu, seuls 220 communient. Il semble que cette église de la fin du XVIIIe siècle forme l'articulation principale de l'église actuelle. Sa construction pourrait remonter à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle.
Une observation du gros œuvre de la nef pousse à confirmer cette datation. La voûte rappelle d'ailleurs celle de l'église Saint-Jean-Baptiste de Rebais reconstruite après les pillages de la guerre de Cent ans et des guerres de religions. Seigneur du lieu, l'abbé de Rebais se doit de financer en partie les réparations des édifices ruinés après plus de deux siècles de guerres. A cet égard, il participe probablement au relèvement de la paroisse de La Trétoire, comme il le fait à Rebais ou à Saint-Denis.
Quand apparaît la mention d'une « petite église mal entretenue » au XVIIIe siècle, il faut comprendre le délabrement d'une part de l'édifice. C'est peut-être le chœur qui est alors le plus touché. Cette hypothèse permettrait d'expliquer la forme actuelle de ce dernier dont les maçonneries semblent remonter aux débuts du XIXe siècle. C'est probablement lors de cette campagne de grosse restauration que naît également le clocher, lequel a été construit sans aucune liaison maçonnée avec la façade occidentale du sanctuaire. Il masque d'ailleurs l'un des contreforts du mur ouest sur lequel s'appuie désormais l'escalier intérieur.
Ce clocher se présente à l'origine comme un clocher-porche, percé d'une large ouverture en plein-cintre. Dans la fin du XIXe siècle, cette arche est en partie réduite, donnant à l'entrée de l'église les proportions qu'on lui connaît aujourd'hui.
La consultation du cadastre de 1846 permet d'affirmer que l'église possède à cette date la forme qu'elle conserve aujourd'hui. Elle se dresse alors au milieu d'une vaste place plantée d'un calvaire et le cimetière paroissial s'étend à quelque distance au sud, à l'emplacement de l'actuelle salle des fêtes.
Vincent MAJEWSKI